L’hiver très humide et froid a engendré un grand décalage dans tous les travaux viticoles ; le débourrement a été tardif, la floraison aussi avec 3 semaines de retard sur la moyenne des 50 dernières années, sous un climat capricieux, ce qui a entraîné coulure et millerandage, annonçant une récolte moins importante qu’à l’habitude. Puis fin juin, le climat change brutalement et nous passons en plein été, sans transition, mais avec une forte tendance orageuse locale (le 27 juillet et le 2 août, selon les secteurs).
La situation devient « sportive » à partir du 15 septembre : de la pluie, du soleil, de la maturité longue à obtenir bien qu’une partie du retard ait été rattrapé, puis plus délicate et plus risquée lorsqu’on constate, fin septembre, le développement «explosif» du botrytis ! C’est donc la course sans galop d’essais, et la chasse aux vendangeurs pour aller le plus vite possible. Heureusement, les équipes de trie sont très efficaces malgré la difficulté de la récolte. La chronologie habituelle de ramassage des parcelles de rouge est quelque peu modifiée en fonction de l’impact du botrytis et du potentiel à faire du premier ou second vin.
NOTES DE DEGUSTATION (À LA MISE EN BOUTEILLES)
Comment déguster un grand vin si tôt après la mise en bouteille ?
Le nez est très fermé, presque à la limite de l’austérité. En bouche, on trouve rapidement la solidité puis l’amplitude du milieu avant d’arriver sur une finale longue, joliment fruitée, encore un peu marquée par la barrique. Une école de patience !